Mes couleurs printemps

Si j’étais magicienne barbouilleuse

Je serais peinturl'heureuse

Je tremperais mon pinceau aquarelle

dans le bleu de la mer et le bleu du ciel

Apparaîtraient alors paix sensibilité sérénité

Avec une spatule je prendrais du blanc

sur l’écume de la mer et dans un beau nuage

pour l’innocence et la lumière

Je prendrais trois pincées de gris aux poils de la souris

pour quelques touches de monotonie et un peu de solitude

Je tremperais ma grosse brosse

dans le jaune du soleil pour l’énergie la gaieté l’or

Avec mon éponge gratteuse

je frotterais le tronc des arbres et la croûte de la terre

j'aurais alors du marron rustique et  solide

Dans un trou, je tremperais ma plume

pour essayer de toucher le noir  l’inconnu, le vide

Ma brosse ronde je la tremperais dans le fruit orange

pour les vitamines de l’audace et du rayonnement

Mon doigt je le tremperais, mais non, pas dans la confiture,

dans une rose poudrée où le romantisme et le sucré resteraient collés

Ma main entière je la tremperais dans le rouge

pour caresser l’amour et les émotions fortes

Mes pieds je les poserais dans le vert

pour l’empreinte de la jeunesse et d’un bon équilibre

Dans le violet je tremperais mes cils

pour disperser délicatement quelques touches

d’idéalisme et de mystère.

Ah ! Si j’étais magicienne peinturlureuse …

jamadrou 22 avril