Rouge coquelicot

Coquelicot modifie

 

Au champ d’horreur

L’écho répond silence !

Alors, comme le sous-préfet, je m’en vais au champ

Cueillir le coquelicot

Le rouge sang

Celui qui est Amour

Celui qui frémit

Dans sa robe flamenco

Celui qui se froisse pour un rien

Mais qui jamais n’est blessé

Son amour est propre comme un jour d’été.

Au bal des pas perdus

Il danse face au temps qui lui reste

Il laisse pénétrer le chant du monde

Fait d’épi, d’air pur, de couleurs, de soleil et de terre

Dans le silence qui hurle

J’entends les voix du chœur

Entonner de longs sanglots

En soufflant les fleurs de feu

Et en les piétinant pour éteindre ce feu*.

Cri primal libérateur qui portera loin

Par delà le temps de paix

Un temps qui est sans cesse à conquérir.

Mon flamenco, c'est la danse du vent dans les coquelicots.

 

 

* Jean Cocteau.  Le roman d'un funambule

Les gitans qui chantent et qui dansent...Ils sanglotent et crachent des fleurs qu'ils piétinent pour les éteindre."

 

Coquelicot2

jamadrou © 20 juillet 2016  ( Fragments de vie)