- Il y a bien du rouge du vert et du bleu nuit, des couleurs qui coulent et des couleurs qui crient des couleurs qui toussent poussent moussent mouchent et une petite touche de jaune comme une lumière au loin.
Quand arrive la nuit sur la pelouse bleu nuit de mon syndrome bronchitique tic tac tic tac le temps s’étire il est interdit d’interdire pourtant une pancarte indique : «interdit de s’allonger» et moi qui aimerais tant dormir! Vous me croyez seule sur ma pelouse bleu nuit? Oh non je ne suis pas seule il y a bien:
-une locomotive qui me suit
-un vieux tacot qui a du mal à démarrer
-des pas sur des herbes en automne ça sonne sec et cassant
-un caillou lancé contre un paravent métallique
-un avion tournant et son bruit assommant
-un oiseau siffleur qui prend la relève
-au loin une vache meugle sa solitude
-j’entends aussi le grand vent du Nord
-un bébé qui pleure
-un ressort qui s’étire
-des portes qui grincent
-un feu qui fait claquer ses langues de flamme
-arrive alors un peu de calme avec juste des bavardages tamisés au loin qui brouillent les pistes
-runes runes runes
-c’est alors qu’un plancher se met à craquer et fait fuir le sommeil
-la pancarte rigole
-pas besoin de dresser de procès verbal le verbiage je connais j’ai compris
-il ne me reste plus qu’à m’asseoir dos au mur et à me faire mon cinéma de plein-air plein poumon pleine nature peinturlure.
- Je regarde maintenant ce tableau, il est à jamais associé à mes maux
S’il arrivait qu’un jour il ait la cotte
En grimpant cette côte j’aurais la vraie valeur de mon souffle époumoné et la température véritable de mon corps
Le bronchitique deviendrait alors artiste trébuchant et quand des cliquetis pas trébuchants du tout circuleraient, tu entendras peut-être la sonate d’une réponse sur la valeur du tableau donc du peintre.
Commentaires
1 Balaline Le 01/02/2019
en robe - soie puis en manteau d'épines
des sons frissons à arracher des larmes
tandis que l'aube fuit, que vacillent les heures.
Des sons et des couleurs tempêtent dans le noir où voyagent insolentes d'étranges créatures.
La clarinette pleure ses bleus
dévoilant tous les maux pour apaiser la nuit.
jamadrou Le 01/02/2019
2 julie Le 01/02/2019
L'avantage avec ce tiens, est que l'on peut regarder dans tous les sens.... bravo ;)
Bonne journée. Bises.
jamadrou Le 01/02/2019
3 jill bill Le 01/02/2019
jamadrou Le 01/02/2019
4 ABC Le 01/02/2019
jamadrou Le 01/02/2019
5 Martine Richard Le 03/02/2019
Bien amicalement
jamadrou Le 03/02/2019
6 Martine Le 03/02/2019
A plaisir sur d'autres partages
:)
jamadrou Le 03/02/2019
7 Jeanne Fadosi Le 06/02/2019
jamadrou Le 06/02/2019
8 Marie Minoza Le 09/02/2019
Aux couleurs du temps qui passe,
Comme l'aile d'un oiseau
Dans un souffle de vent tiède,
Comme un doux rond de soleil
Jouant dans le bleu du ciel,
Comme la terre qui chante
La vie et ses différences,
La peinture est chant de l'âme
Elle pleure rit et danse
Emmitouflant dans ses pastels
Les émotions de la vie
jamadrou Le 09/02/2019