Louis M. Eilshemius, Le Hollandais Volant, 1908, huile sur bois, 58 x 63 cm, Whitney Museum of American Art, New York

Tempête dans ma tête
Je sens mon embarcation tanguer.
Malmenée par des vagues d’angoisse elle penche dangereusement et frôle le naufrage.
Les moments d’accalmie la propulse vers de noirs rochers.
Pourtant mon pilote automatique fonctionne toujours, mes cartes de navigations défilent correctement sur l’écran et n’indiquent aucune difficulté à l’horizon, seules les cartes météorologiques s’affolent.
J’entends dans le coffre d’une des banquettes les bruits sourds de mon arme virtuelle qui elle aussi est ballotée par les flots. Cette arme me sert à combattre le réel quand il est trop difficile, trop douloureux.
Je ne pense qu’à elle…atteindre ce coffre, l’ouvrir, trouver la malle à trésor et laisser sortir les mots délicieux, ceux qui transforment, ceux qui savent mettre en récit le réel pour en faire une navigation de rêve.
C’est alors que sur l’écran les radars s’affolent.
Une image floue d’un magnifique trois mâts semble foncer sur ma frêle embarcation.
Hologramme d’alerte ?
Fantôme ?
Le message photographique n’est pas clair
Il me faut chercher et trouver la source lumineuse
Je vois alors caché par une couverture épaisse de nuages noirs
Le Soleil
Je sais que je suis sauvé
Je vois enfin l’horizon
Je sais qu’il est ligne
Une ligne qui souligne l’Infini.
Commentaires
1 ABC Le 12/04/2019
rien n'est jamais totalement perdu
une lueur à l'horizon
jamadrou Le 12/04/2019
2 Josette Le 13/04/2019
jamadrou Le 13/04/2019
3 Balaline Le 13/04/2019
jamadrou Le 13/04/2019
4 Marie Minoza Le 13/04/2019
jamadrou Le 13/04/2019