Tant de nuances de gris
qui se fondent les unes dans les autres dans une douce harmonie.

Dans l'écriture chaque mot a son importance, sa subtilié, ses nuances...
Finalement écrire ce ne serait que faire des nuances entre les mots?
Des nuances qui se fondraient les unes dans les autres
si possible, en belle harmonie?
JD. le 21/8/18
Commentaires
1 marine D Le 21/08/2018
Du gris sur les vagues mais le soleil revient !
jamadrou Le 21/08/2018
trop de lumière éblouit et peut cacher le simple
Belle journée Marine en harmonie avec toi même.
2 Josette Le 22/08/2018
les couleurs des hortensias manquent au regard ...
jamadrou Le 22/08/2018
Le liseron capte l’eau, la lumière et les éléments nutritifs du sol tout en étouffant les plantes à proximité, pourquoi?
3 Josette Le 22/08/2018
Quand je parcourais les campagnes en amateur fervent et, si j’ose dire, irresponsable, quand je regardais la nature sans en avoir charge et souci, j’aimais beaucoup le petit liseron des champs. Je l’aimais pour sa fleurette, je l’aimais pour son nom français qui est gracieux, je l’aimais pour son nom latin qui pourtant aurait dû m’avertir car il sent la passion, la torsion, la crise de nerfs.
Depuis que je le vois à l’œuvre, de près, chaque jour de l’année, je déteste le liseron et, qui pis est, je le méprise. C’est un personnage terrible, sans scrupule et sans pitié. Je ne lui fais pas grief d’être d’apparence chétive. Il rampe, mon Dieu ! C’est son droit. Il grimpe et c’est là son courage. Ce que lui reproche, c’est d’étouffer ceux dont il se sert. Il a d’abord l’air modeste. Il demande la charité, l’assistance. « Un tout petit coup de main mon bon monsieur, s’il vous plaît ! » On le laisse faire, on l’admet à table. Alors il s’enhardit, il se ramifie, il s’élance, il s’étale, il occupe toute la place. Il sait tourner, il sait feindre, il a toutes les patiences. Quelques jours encore, et il n’y aura plus d’espace, plus d’air, plus de soleil, plus d’espérance que pour lui. Cependant, son bienfaiteur suffoque, râle, agonise.
Et ce travail aérien n’est pas le plus redoutable. L’ambitieux, sous terre, propage d’insidieuses racines dont le moindre fil suffit pour emprisonner tout un jardin, tout un pays.
Tel est le gentil liseron.
J’ai cru longtemps, j’ai longtemps publié que la connaissance est amour. Eh bien, ma foi, je me trompais. Je connais bien le liseron.
Georges DUHAMEL
Fables de mon jardin
jamadrou Le 22/08/2018
On peut aimer le petit rosé des champs et même la belle-de-jour qui étouffe peut être les plantes des jardins mais qui court si bien sur les vilains grillages de ces mêmes jardins.
Ah là là te voilà bien seule face à cet envahisseur! Courage.
4 Josette Le 22/08/2018
jamadrou Le 22/08/2018
(je ne connaissais pas cet écrivain et je ne sais pourquoi, je n'aurais pas voulu être soignée par ce toubib!...)
Je suis contente de retrouver tes mots par ici, merci
5 Balaline Le 23/08/2018
Peut-être tristes, peut-être heureux, seule la nuit nous le dira.
jamadrou Le 23/08/2018
....des silences tout en nuances
entre le triste et l' heureux
des gris posés sur le soir
pour nous faire doucement sombrer dans le noir...