En poésie je fuis les nomenclatures, j'offre au mots la liberté de se mouvoir heureux sur page blanche ou page noire. Alors insoumise ma poésie? Je ne veux pas être classée; la classe a été mon univers durant tant d'annés! Je sais ce n'est pas très class pour les collègues qui m'hébergent dans leur groupe. Je navigue entre le monde des "vivants trop rapidement" et le monde "des vivants lentement": ceux de la bénédiction de l'instant, de la respiration profonde, de l'écoute du chant de la terre. Je suis ermite dans mon univers tantôt blanc rose rouge gris ou vert, un univers où se rejoignent dans un coin les odeurs et les couleurs d'autres mondes, chez moi tout est fragile, volatil alors c'est les yeux fermés et le nez grand ouvert que je cherche les réponses .
Devant l'autel de mon monde je prie et je respire l'encens et la myre
.
Poète insoumis
ermite loin des mots appris
ma caverne est page
Ici, mon insoumission n'est pas rébellion, peut-être désertion? Juste petite mutinerie personnelle (pourquoi mutinerie? Mais...parce que dans ce mot, il y a mutin...)
Serais-je un âne* sauvage, rebelle à toutes nomenclature?
En fait , c'est simple, en poésie je ne veux suivre aucune nomenclature parce que ce mot rime avec dictature voilà il n'y a vraiment pas de quoi en faire un plat!
En parlant de plat, en cuisine aussi je fais la même chose, les recettes me fuient, mais les couleurs, les épices, les mélanges nouveaux, les associations étonnantes me poursuivent et... au pif tous les ingrédients, au nez, au hasard, ajoutés à mes mélanges juste comme moi je "l'estime"!
(D'ailleurs estimer n'est-ce pas aussi aimer?)
Insoumission de l'écriture, refus de la soumission de la pensée
la sous-mission de la pensée serait-elle mission de bas étage ?
"entrons en poésie comme on entre en religion" et nous voilà missionnaires portant la parole débridée,
celle qui ouvre des horizons infinis.
Porteurs de folles paroles pas du tout dominées par le brillant, la surface des mots,
mais plutôt par leur drôlerie et association détonnante.
En avant la musique, les mots jamais ne seront contraints à dormir au fond du tiroir du bas.
Ils sont grandes et belles paroles sans frontière .
De ce tiroir du haut il pourront sauter et voler loin, voler haut transportés par les vents ascendants
laissons les voler en paix tels des oiseaux blancs
laissons les voler en joie tels de mignons multicolores colibris
* je voulais peut-être dire âme sauvage...
jamadrou © 4 mai 18 (A fleur de mots)
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Commentaires
1 marine D Le 04/05/2018
Colorée ta cuisine, très ambiance marocaine !
Bises
jamadrou Le 04/05/2018
2 la Vieille Marmotte Le 05/05/2018
Tant d'années dans une classe, je comprends tes besoins de rébellion . Mais, vois-tu, le mot âne sauvage t'est venu tout naturellement, et tu ne l'as pas supprimé. Je crois qu'il est juste. Je m'explique : Un âne sauvage est un zèbre. Et parmi les humains il y a beaucoup de drôles de zèbres. Nous en connaissons tous !
Juste pour mémoire, car tu es déjà passée sur mes terres à cet endroit :
http://leblogdelavieillemarmotte.over-blog.com/2017/07/les-surdoues.html
Et, bien sûr, nombreuses sont les fraternités souterraines !
...... Quand publies-tu l'histoire que tu n'as faite que pour moi ? Les mots utilisés à l'instar des Pas poux dans la tête sont si goulayants ! ou gouleyants ! .....
jamadrou Le 05/05/2018
3 petite fleur bleue Le 13/05/2018
jamadrou Le 13/05/2018